Catégorie : 30racer

 

30 racer – 17/10/23 – volant

j’avais conservé le volant fabriqué par mes soins pour mon projet EIracer de réplique de ERA GP, celui-ci avait demandé beaucoup de travail, s’agissant d’une réplique la plus fidèle possible de la voiture de course anglaise. J’envisage bien entendu de l’utiliser dans mon projet de 30 racer. Dans tous les cas, je n’avais pas été au bout de sa construction, en particulier pour faire un volant démontable. Du coup, je le remets en chantier.

Le volant a été fabriqué à partir du cerceau récupéré sur le volant d’une ami6, du fil d’acier de 5mm pour les rayons, de sections de barre pleine d’acier carrée de 12mm de côté, de 3 moyeux de disque d’embrayage de 2cv et d’un arbre primaire de BV (dont les rainures correspondent à celles des moyeux d’embrayage), arbre que l’on voit sur la photo ci-dessus. On voit sur la photo ci dessous l’idée du volant démontable utilisant les cannelures de l’arbre qui s’enclenchent sans jeu dans le moyeu d’embrayage.

De l’autre côté, le moyeu d’embrayage a été modifié avec une rondelle de 2mm d’épaisseur qui vient remplacer l’embout à cannelures par un trou de 8mm qui permettra de visser un écrou de blocage de l’arbre

 

Une vue détaillée de la couronne avant du volant

Et une vue détaillée de la couronne arrière. La structure du volant, soudée sur un troisième moyeu d’embrayage dont on a conservé que la couronne extérieure, est prise en sandwitch entre les deux pièces par deux vis de 6mm.

 

Voilà les trois éléments constitutifs du volant

 

 

Puis l’étape de peinture

 

 

J’ai aussi préparé les 2 cardans de la colonne de direction, et l’ensemble sera ajusté une fois la structure du poste de conduite réalisée.

 

30 racer – inspirations – simca spéciale “la pintade”

Simca Spéciale « La Pintade », 1300 cm³

C’est la principale source d’inspiration de mon projet, ou plus précisément c’est la forme générale dont je veux m’approcher le plus. Parmi les voiturettes construites en France dans les années 30, je trouve ses formes particulièrement harmonieuses à côté par exemple des simca gordini et des simca deho monoplaces.

Un certain Fernand Venot a assemblé le véhicule en 1933 en biplace en utilisant des pièces de différents fabricants comme un moteur ruby et un turbo zoller, et une partie arrière complète de bugatti 1500cc. Elle se hisse à la troisième place au bol d’or de 1933. Peu de temps après, il fut transformé en monoposto avec freins hydrauliques et obtient la 4eme place au grand prix de France. Au bol d’or de 1938, elle en seconde position après 6 heures de course mais quelques minutes plus tard est contrainte à l’abandon. La voiture a acquis sa forme actuelle en 1945 lorsque le pilote de course Theo Martin en fait l’acquisition et installe un moteur Simca-Deho, une boîte de vitesses Fiat et un essieu avant à double ressort. Il est également doté d’une carrosserie légère en aluminium et d’un plancher en panneaux ; les freins et l’essieu arrière Bugatti sont restés inchangés.

La voiture termine à la 17eme place aux 24h du Mans de 1949.Elle est engagée en 1952 au GP de caen, mais ne parvient qu’à accomplir 21 tours.

Après 1952, la voiture fut démolie et reconstruite à partir de 1979. Le nom « La Pintade » ou « La Pintade » lui a été donné par son créateur, qui aurait été éleveur de volailles.

Voici quelques images de la voiture. Hélas, il n’y a quasiment pas d’autres images et documents concernant ce véhicule, donc un gros travail de déduction et de modélisation m’attend pour déterminer les mesures et dimensions de l’ensemble.

 

 

 

 

 

30 racer – présentation du projet

Les origines du projet

J’ai consacré pas mal de temps entre 2022 et 2023 à tenter de construire un racer très inspiré dans ses formes générales de la ERA GP2 (voiture de course anglaise des années 30), avec le même objectif technique et pratique de le faire à partir d’éléments mécaniques de 2cv. J’ai bien l’impression que ce sera désormais la ligne directrice majeure de mes projets automobiles, de faire du upcycling (pour être à la mode) à partir du stock conséquent de pièces citroën dont je dispose.

Voici quelques images du projet EIracer

 

Ce projet a été arrêté au printemps 2023 du fait que je n’avais pas l’outillage (tour à métaux en particulier) pour réaliser les pièces nécessaires à faire une sortie de la BV avant (allégée de son différentiel et de toute sa pignonnerie inférieure – en gros elle assurait l’embrayage et la transmission vers l’arrière du moteur) rejoignant par un arbre de transmissions à flector une BV arrière (quasiment non modifiée), cette dernière entraînant les roues arrière. Après une réalisation artisanale sommaire des pièces, tout à cassé, pas aligné et mal soudé… J’avais par ailleurs décidé de monter tout cela sur un châssis d’ami6 que j’ai allégé mais qui s’est avéré être en moins bon état que vu initialement, en particulier au niveau des fixations d’axes de bras. Tout bien considéré, j’ai préféré mettre fin au projet, mais en démontant proprement et stockant  tous les éléments mécaniques, ça peut toujours servir…

Quelques mois plus tard, alors que la juva et le 3 roues sont presque terminés, il me revient de manière irrépressible l’envie de construire un autre véhicule, ayant toujours ce stock de pièces qui me regarde à chaque fois que je rentre dans l’atelier ou le garage…

Ayant accumulé beaucoup de docs sur les racers, les cyclecars , les voiturettes et tout ce qui roule dans les années 20 et 30, je sais que c’est vers cela que je vais me tourner, avec un souhait tout particulier de m’orienter vers une monoplace de type course. Cependant, l’utilisation de pièces de 2cv pose quelques difficultés qui conditionnent aussi bien la forme que l’architecture mécanique d’une réplique d’un tel véhicule. En effet, à l’exception des 3 roues morgan, darmont et autre, la configuration moteur en avant du train avant propre à l’ensemble mécanique moteur/BV de 2cv ne permet pas de reproduire les formes générales de la plupart des petits véhicules de l’époque, quasiment tous équipés de moteurs avant mais derrière le pont avant et avec transmission aux roues arrières. Ayant fais, avec le projet eiracer, les frais de vouloir faire tout ça avec un arbre et des BV modifiées, je choisis de regarder quelles sont les alternatives possibles.  Beaucoup de voiturettes et cyclecars de l’époque sont mues par des moteurs de motos placés à l’avant, avec un système de renvoi vers l’arrière de la force motrice soit par chaîne, soit par arbre de transmission, soit un mélange des deux.

Parmi les marques des années 20 que j’affectionne particulièrement, on trouve les cyclecars GN (Godfrey et Nash) qui seront aussi assemblés en France sous license par Salmson. Ces véhicules utilisent (pour les plus anciens) un châssis en bois, un moteur genre JAP bicylindre en V, puis un système de renvoi vers l’arrière par un arbre court en sortie du moteur/embrayage, un renvoi d’angle sans différentiel,  puis une sélection rapports par engagement de différents pignons reliés soit directement par chaînes au train arrière (axe rigide), soit par poulies et courroies.

Par la suite Frazer nash améliorera le concept de « chain drive » et produira une gamme complète de véhicules utilisant cette configuration avec un différentiel.

Si ces marques ont prouvé que l’emploi de transmission par chaîne fonctionne très bien, elles substituent une boîte de vitesse/embrayage accouplés directement au moteur à l’avant par un embrayage couplé au moteur et un renvoi vers l’arrière par un arbre et un renvoi d’angle, la selection de différents rapports étant assurée ensuite par l’engagement mécanique de pignons de différente taille entre un axe intermédiaire et le pont arrière rigide. En résumé, c’est davantage une boîte de vitesses à base de chaînes et pignons qui caractérise ces véhicules. Pour mon projet, je souhaite conserver l’utilisation d’une boîte de vitesses standard.

Concernant la position de la BV sur le véhicule, mon projet précédent ayant également buté sur la difficulté de commander une BV située à l’extrémité arrière du véhicule, je me suis aussi fixé comme contrainte de conserver la position avant de la BV et pouvoir ainsi mettre en place une commande simple de la boîte. Cela étant, la plupart des monoplaces typées course de l’époque disposent d’une BV à l’avant directement accouplée au moteur et un levier de sélection central ou déporté sur le côté du poste de conduite.

En résumé, le moteur sera à l’avant, couplé à sa BV, mais reculé en retrait de l’axe de bras et le mouvement sera transmis par chaîne au train moteur. reste donc à déterminer si la voiture sera une traction ou une propulsion. A vrai dire, le renvoi vers le train avant simplifierait considérablement la conception de l’ensemble et permettrait de n’utiliser que des chaînes courtes. C’est donc la solution que je vais privilégier pour l’instant. 

Pour ce qui est des formes générales, une des nombreuses voitures des années 30 dont j’apprécie l’esthétique est une simca spéciale de 1934 qui est un exemplaire unique construit à partir de pièces de différents constructeurs et qui existe toujours aujourd’hui.

Outre des formes générales qui correspondent bien aux voiturettes de l’époque, celle-ci présente l’avantage que les ponts sont cachés par la carrosserie, ce qui est un avantage pour utiliser les bras de 2cv sans que ces derniers soient trop visibles.

Ce véhicule sera décrit en détail dans la partie ‘’inspirations ‘’.

Enfin, vous pourrez suivre la construction dans la rubrique ‘’ travaux’’ , agrémentée autant que possible de quelques vidéos qui seront regroupées sur une page dédiée.

30 racer – 11/10/23 – projet moteur

Souhaitant utiliser au mieux mon stock de pièces, en particulier en tirant profit de la grande modularité des pièces de 2cv et dérivés, je me suis mis en tête de monter un moteur un peu hybride au profit de mon projet 30 racer.

Les éléments dont je dispose:

– 2 culasses de M28 complètes avec culbuterie et soupapes neuves, en excellent état avec des guides de soupapes neufs

 

– pistons et chambres appairés de M28

plusieurs carters complets de AM ou AMM qui sont identiques

une araignée spécifique M28 pour carbu de 30mm et fixation alternateur et les couvres culasses

un certain nombre de vilebrequins, pompes à huile, reniflards, arbres à cames ….

 

Les seules contraintes de ne pas disposer d’un M28 sont les suivantes:

– il va falloir modifier le puits de jauge d’huile qui est dans l’axe du collecteur d’échappement

– le vilebrequin est identique en dimensions, mais sa structure est différente